01/09/2024

CONTES KABYLES 01

Salima AIT MOHAMED, Contes magiques de Haute Kabylie, Marseille, 1999, 163 p.

Conte «La petite fille aux cheveux de lumière» (p 27). – Belle-mère-sorcière recourt chaque nuit à la lune pour régénérer sa beauté de chaque jour. [Pourvoir de régénérescence de la lune puisqu’elle meurt et renaît chaque mois ; ce n’est jamais la même qui revient]. – Cheveux luisants accrochés au tronc des arbres, lumineux car éclairés par la lune. – Ogre mange du couscous par curiosité, son estomac non accoutumé à cette nourriture, il meurt sur le coup (35). [La plus jeune est la plus perspicace, la plus active; figurerait-elle le soleil?]

Conte «Charme-de-la-vie» (p 39) – Fille unique de 12 ans qui rassemble toutes les qualités physiques et morales. Elle sait qu’elle peut offrir au roi, son époux, un bel héritier au front auréolé d’or et une fille au front auréolé d’argent (40). – Elle met au monde 2 jumeaux magnifiques au front d’or et d’argent → sont substitués par des chiots par les autres épouses stériles → mère reléguée à l’écurie pour le restant de sa vie. – Les 2 jumeaux voguant en mer dans un coffre jusqu’à ce qu’un pêcheur, Vava Azem, le ramène chez lui. Il l’ouvre et voit 2 bébés splendides, endormis dans les bras l‘un de l’autre. Le coffre avait 2 trous pour leur permettre de respirer. Pour s’alimenter, du pouce droit de chacun des bébés jaillissait une source miel et de leur pouce gauche jaillissait une petite source de beurre (42). – Elevés par le pêcheur qui leur donne conseil de ne jamais laisser personne les séparer. – Le garçon est pétrifié et est avalé par l’oiseau enchanteur qu’il recherchait [Cf. l’oiseau-oracle du Mzab, etc.…]. – La fille résout toute la situation en respectant les règles [l’oiseau suit le couple des jumeaux (Soleil?)]. – Le garçon trouve «Charme-de-la-vie» et veut l’épouser. Il la ramène depuis le sous-sol au palais du roi. Celle-ci alla aux écuries et s’intéressa aux cheveux ainsi qu’à la mère des 2 jumeaux. Elle la fait sortir et lui fait raconter son histoire. «Charme-de-la-vie» et «Charme-de-la-vie» entrèrent main dans la main à la cour. Tout le monde vécut ensemble, la mère, l’épouse, les 2 jumeaux ([le frère marié à «Charme-de-la-vie, ex-épouse de l’orfèvre].

Conte «Le coffre magique» (p 57)

L’homme s’adressant à la princesse: «Dorénavant je veillerai sur toi, car tu es mon soleil naissant!» (65)

Conte «Le jardin des merveilles» (p 67)

  • Une vieille femme habitant un palais isolé ne mange que des      braises. Elle goûte le couscous fourni par le jeune homme,          l’apprécie et adopte le jeune homme.
  • «Je vis depuis l’éternité. Je n’ai jamais enfanté mais j’ai souvent admiré les gazelles qui portent en elles la vie. Désormais si tu le veux, je te considérerai comme une vie que j’aurais portée dans mon ventre « (73).
  • «Si mes yeux se posaient sur la carcasse d’un lion, celui-ci reviendrait à la vie!» (76).
  • Il décora la tombe de son père de fleurs multicolores au doux parfum (79).

Conte «Zalghoum la belle promise» (p 81). – «Aussi belle que l’aube au printemps» (81).

La jeune fille,  prévenue par un petit oiseau, s’enfuit pour échapper aux noces avec son frère [inceste]. – Très épuisée [en arrivant dans une forêt dense] elle se réfugia dans une grotte discrète et sombra dans un sommeil profond. Aussitôt, curieusement, les parois de la grotte rétrécirent jusqu’à ne laisser qu’une petite fente. C’est là que curieusement 3 colombes choisirent de faire leur nid et pondre leurs œufs (85). – Le frère coupe la main de sa sœur et l’emporte depuis la grotte close. – «Dès son arrivée, Aïssa jeta la main ensanglantée de sa sœur sur le toit de la maison pour nourrir les rapaces» (87) [Cf. Hérodote]. – Zelghoum subit des épreuves, mais l’épreuve du tissage sans sa main est impossible – L’oiseau va chez les parents de  Zelghoum. «Il y trouva la main sur le toit, desséchée par le soleil. Il la prit, la trempa doucement dans l’eau de la rivière, puis l’essuya délicatement à l’aide d’une herbe magique qui lui redonna vie» (91). – «Un garçon aux yeux bleus comme l’océan» (91)

Conte «L’ogresse et la princesse Clair de Lune» (p 95). – Fils aîné en paiement d’une dette (96) – Téter le sein de l’ogresse fait devenir son fils, et même une ogresse ne peut dévorer son fils. – Princesse Claire de Lune est changée en perdrix par sa marâtre. – «Mon père règne sur les 7 rivières» (99).

Conte «La légendaire fille du soleil» (p 109). – « C’est la plus belle femme de l’univers. Nul ne peut la posséder car elle est l’épouse du roi des feux» (109). Son domaine est un immense désert de sable qui scintille de mille feux. – «Tous firent allusion à la crainte obsessionnelle et à la jalousie maladive du roi des feux: lui seul avait le privilège d’approcher la fille du soleil. On le disait si possessif qu’il dormait attaché à son épouse de peur qu’on ne la lui vole durant son sommeil. – Elle est enlevée par Ali Demmou dans un coffre → au pays du ravisseur des fiancées, elle se fait enlever par ce génie. – « On la dit plus belle qu’un soleil au printemps » (115). – Tempête, orage, tonnerre et tremblement de terre est l’annonce de l’arrivée du djinn. – Âme-cheveux (117). – Sacrifice du fils unique (120). – Amitié masculine et maternité féminine ont une haute valeur (122-3).

Conte «Le joueur et la princesse Rubis» (p 125). – Territoire du Maître des djinns est la montagne verte, qui est une montagne d’émeraude. – Le Maître de l’émeraude a une fille nommée Rubis : elle avait le teint rose, les yeux d’un bleu profond. Ses cheveux longs et noirs ressemblaient à une rivière de jais. Son visage était lumineux et angélique (129). – Comme les ogresse et ogres, le Maître de la montagne verte ne peut affronter l’eau sans mourir (135) [Cf. le conte égyptien des deux frères où le frère aîné ne peut pas traverser le canal]. – La princesse Rubis ne peut enfanter → servante jolie met au monde un enfant pour le couple de princes [mère porteuse!]

Conte «Les jumeaux au front d’or» (p 139) [Cf. le conte Charme-de-vie] – La cadette propose d’offrir deux jumeaux au front d’or (un garçon et une fille) (140) → 2 jumeaux accouchés sans douleur, splendides et parfaits. – Changés en crapeaux répugnants indignes du berceau du souverain. – La mère battue, maltraitée meurt de chagrin (143). – Les jumeaux sont dans la nature cachés dans un coffre. – Toute la nature les protège.→ nommé Izem et Tasekkurt, les jumeaux grandissent en intelligence et en beauté. – Leur père, un chasseur qui les a recueillis meurt. Ils pleurent leur père adoptif. «Pour honorer sa mémoire, ils se jurèrent de rester solidaires et inséparables» (144). – La femme devient la maîtresse-tisseuse [déesse? vierge liée au soleil?]. Elle réalise le plus merveilleux tapis qu’elle porte au roi (ignorant qu’il s’agit de son père). – «Le roi éleva un magnifique tombeau à la mémoire de sa femme et se promit de lui rendre visite chaque matin, s’occupant des mille et une fleurs qui embaumaient et ornaient le saint et bel sanctuaire» [on peut penser que l’homme va succéder à son père et que la femme va rester dans sa famille, comme le conte «Charme-de-la-vie].

Conte «Lounja, plus belle que la lune» (p 149). – Grâce et lumière se dégagent de son visage. – Entretient un lien avec la lune: elle se mire dans l’eau les soirs de pleine lune. Elle demande à l’eau si elle est toujours la plus belle de toutes les femmes. L’onde la rassure à chaque fois. – Elle interroge la lune sur qui est la plus belle d’elle ou de la lune → réponse de la lune: «la fille que tu portes est encore plus belle que nous deux» → jalouse de la future mère; Le bébé naît, «une fille à la peau blanche comme la neige et aux cheveux dorés comme le soleil un jour de printemps. On surnomma cette enfant Lounja» (150). – La petite grandit en beauté, comme une fleur de rosée, et en intelligence. Sa mère [liée à la lune] lui dit: «demain, c’est l’arrivée du printemps. Il fera beau, nous irons filer de la laine au sommet de la montagne. Que le Seigneur bénisse notre tissage!». Le lendemain à l’aube, la mère entraîna sa fille sur les chemins escarpés de la montagne. –Pelote de laine tombe dans la montagne. Lounja court la rattraper et s’égare. Elle arrive devant une grotte profonde. Aperçoit le serpent et se rue vers la sortie. Le serpent lui dit tendrement qu’il ne lui veut aucun mal. Elle accepte les murmures et les embrassements du serpent puni par un serpent qui le métamorphosa. Il garda Lounja qui s’y plut et la traita comme sa fille. – A l’aube de l’adolescence, Lounja eut envie de reprendre sa liberté, de connaître autre chose. – Part arpenter les chemins incertains des bois car incapable de résister au désir de liberté.  Elle profita de l’absence du serpent pour s’aventurer dans la forêt. – Elle se promène parmi la végétation, elle cueille des fleurs…(153). – Vue par un bûcheron, médusé, ne pouvant détacher ses yeux de sa beauté rayonnante tandis qu’elle ne se rend compte de rien et cueille des fleurs. – Le bûcheron va prévenir tout le monde → Le prince se tapit dans la forêt et attend de la voir. «A la tombée de la nuit, le prince fut ébloui par l’éclat d’une lumière, celle du visage de Lounja qui avançait les bras chargés d’oiseaux enchanteurs et de fleurs aux parfums suaves (154). «Rien n’est plus belle que Tafsut!». → Elle épouse le prince et quitte la grotte pleine de chagrin.→ Ses enfants disparaissent tous trois à 40 jours. Le roi veut la renvoyer «C’est une sorcière, je t’avais prévenu mon fils!» → Finalement, elle se remémore le moment où elle a quitté son père qui lui avait interdit de se retourner. Elle se retourna car elle avait oublié l’interdit et vit son père adoptif-serpent mangeant le sang. C’est cette malédiction qui lui faisait disparaître ses 3 fils. – Elle les retrouve lors de sa visite à son père-serpent (159).

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AIT MOHAMED, Salima, Contes merveilleux de la Méditerranée, Marseille, 1998, 187 p.

Conte: «La bague magique» (p 39-52): [les personnages du domaine de l’eau ne sont pas forcément négatifs comme l’hydre, etc..?.]. – [3 personnages féminins au fond d’un puits, très belles et bénéfiques au héros = 3 jeunes filles, une aux cheveux cuivrés, l’autre aux cheveux d’argent, l’autre aux cheveux d’or, la plus éclatante et bénéfique. Toutes ont été emprisonnées par leur marâtre].

Conte sarrasin sicilien: «Kamar et le petit cheval vert (p 167-77): [le petit cheval vert se révéla le dieu de la lune qui fait monter la lune chaque soir et est d’une beauté indescriptible. Le dieu de la lune se marie et le couple va dans le monde de la lune = il y a donc un couple = l’astre lunaire. La lune n’est pas le dieu de la lune].